Sortie patrimoniale 14 juin, Montmélian et Hurtières
Visite du musée de la vigne et du vin de Savoie puis de la mine du grand filon à Saint Georges d'Hurtières.
Visite du musée de la vigne et du vin de Savoie
Parmi les belles pièces dans ce musée ethnographique viticole, le gigantesque pressoir ! non du chêne mais du bois de châtaignier et tant d’outils pour la viticulture : la houe, le bécard… L’histoire du vin est fort ancienne dans notre culture judéo-chrétienne - les saisons de la vigne, une rude épreuve : le phylloxéra dès 1877.
Nos sorties nous offrent souvent des rencontres avec des générations d’antan, des métiers parfois tombés en désuétude : tonneliers, rémouleurs, forgerons et les outils pour la taille, la greffe, ainsi que les machines pour l’embouteillage et l’étiquetage …
Visite de la mine de Saint-Georges d'Hurtières
En cette journée de canicule, notre ‘’aventure touristique’’ dans la galerie St Louis était tout indiquée … nous offrant une température clémente de 14°C ! Chacun coiffé de son casque, nous avons observé la variété des roches, comme les traces d’outils des différentes époques et ainsi pu mesurer, médusés, les difficiles conditions de travail des mineurs qui ont creusé la montagne.
Cette visite nous offre opportunément un complément à celle que nous avions faite à Pinsot, sur la Bréda en amont d’Allevard, en 2019 non loin de la Chartreuse de St Hugon. On sait combien la métallurgie a compté dans les activités des Chartreux au temps des Croisades. Tout près du Grand Som, dans les alpages de Bovinant, j’ai le souvenir d’avoir exploré avec mes élèves, sous la houlette de Jean-Pierre Garnier, les vestiges de la 1ère mine des Chartreux. Cependant il est bon de préciser que, dans ces premières mines, ce sont uniquement dans des galeries naturelles que les moines et leurs ouvriers trouvèrent ce minerai de fer constitué de graviers d’hématite mélangés à des sédiments et drainés sous forme d’alluvions torrentielles. Au grand filon d’Hurtières, 22 km de galeries ont été creusées : d’abord au pic et à la pioche, ensuite avec l’aide de la poudre noire, progressivement remplacée par la dynamite d’Alfred Nobel et enfin, au marteau-piqueur. 1,5 million de tonnes de minerai ont été transportées. Le minerai était principalement du carbonate de fer, de la sidérite, que les mineurs devaient d’abord calciner, laver, puis trier, pour le séparer de sa gangue de quartz et de micaschiste.
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[01/07/2025]